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La monoculture de résineux

La monoculture de résineux acidifie les sols, au détriment de la qualité de l'eau. Elle crée de l'érosion et a un impact négatif sur la fertilité des sols. Peu d'animaux et de végétaux y vivent; seuls certains insectes et oiseaux, la mousse y survivent. Il suffit de s'y promener pour s'en rendre compte. Cet impact est de plus en plus documenté.

 

Pourtant, la surface de forêts de feuillus détruites au profit des monocultures de résineux (douglas et épicéas) augmente.

 

En effet, la culture de résineux est, avec la coupe de bois de chauffage, une des seules manières de rentabiliser économiquement les forêts. 

 

Mais la culture de résineux est peu rentable. Ce bois est utilisé pour faire de la pâte à papier, des palettes, des petites pièces de montage. Les résineux qui poussent dans notre région, où il ne sont pas natifs, ne sont pas de la qualité de ceux qui sont cultivés en Scandinavie par exemple, où ils sont dans un équilibre naturel avec leur milieu. L'inflation, après les 40-60 ans que dure leur pousse (très rapide comparée à des espèces natives) a également un impact. 

 

La culture de résineux n'est pas avantageuse pour la population locale: Ce sont en général, et de plus en plus, de gros propriétaires ou entreprises qui les cultivent. Les forêts de feuillus au contraire, au travers de la coupe de bois de chauffage, sont une source d'énergie et de travail durable, qui profite à la population locale! 

 

Une autre sources de revenu importante de la région, est le tourisme. Viroinval est une "destination d'exception" pour le tourisme écologique. La beauté des écosystèmes présents attirent les amateurs de nature. Il nous semble qu'il n'est pas suffisant de seulement préserver quelques espaces pour attirer le tourisme, mais qu'il faut préserver un maximum de cette richesse naturelle.

 

Les Muscardins asbl agissent pour une gestion durable de la forêt. Ils sont conscients que ce sont une  source de revenus pour la population et la commune de Viroinval, mais proposent d'autres solutions.

 

Il prennent position pour dire "Pas n'importe où, pas n'importe comment". Il souhaient informer le public, et interpeller les dirigeants pour protéger le patrimoine naturel commun.

 

Une gestion de la forêt durable et économiquement rentable est possible!

 

 

 

 

Les effets des monocultures de résineux sur l’environnement

 

Les aiguilles des résineux, acides, se décomposent lentement. Il faut 5 à 7 ans. Dans un sol fort acide, il n’y a presque pas de lombrics, et le mélange de l'humus et l'aération du sol de ces forêts sont très faibles. La flore typique diminue.

 

La litière acide a également un impact direct sur les eaux de ruissellement et les cours d'eau, acidifiés à leur tour, surtout si le peuplement est situé en zone alluviale et dans les sources. L’acidification augmente le taux d'aluminium de l'eau. Etant donné que la nature du sol Ardennais et les eaux des cours d’eau sont déjà faiblement acides, cet effet est encore plus grave. La faune et la flore sont lentement empoisonnées.

 

L’acidification a des conséquences, auxquelles on ne pense pas directement, sur la vie animale comme les papillons qui ne trouvent plus leurs plantes hautes, les amphibies dont les œufs moisissent au lieu de se développer, etc…

 

La forte densité des bois résineux limite la lumière au sol. Ceci provoque aussi une dégradation de la biodiversité animale et végétale du sous-bois ou du cours d'eau adjacent. En plus, les tapis d’aiguilles étouffent toute vie, plantes et insectes. Par le manque de couverture herbacée, un phénomène d’érosion importante des sols se met en route.

 

Sa croissance rapide, surtout de l'épicéa et de douglas, exerce un effet de pompage sur l'eau disponible, le bilan hydrique du sol. D'autres conséquences sont celles résultant de l'exploitation et de la mise à blanc du peuplement, qui déstabilisent les écosystèmes forestiers tout en favorisant le lessivage et

l’érosion des sols. Un effet encore plus considérable si la forêt se trouve sur une pente.

 

Bref, la monoculture de résineux engendre à un désastre pour la biodiversité.

 

Les forêts autochtones en danger à Viroinval ? Les forêts du massif Ardennais oui ! Les bois indigènes tombent à un tempo non négligeable pour la plantation de résineux. Et non seulement les forêts privées mais aussi les forêts communales sont concernées. Couramment, l’obligation sur la préservation des zones humides et des cours d'eau ne sont pas respectées.

 

Le ruisseau Pasteuri traverse la forêt que l’asbl les Muscardins veut préserver. C’est le dernier ruisseau se déversant dans le Ry D’Alysse (zone Natura 2000) qui n’est pas complètement entouré par des résineux. Malheureusement dans la forêt voisine, qui appartient la commune, des sapins ont été plantés dans les sources et dans les marais. Si le reste du bois était devenu une monoculture, l’équilibre du Pasteuri aurait été tout à fait détruit. En plus du bois feuillu, l’asbl a trouvé un accord avec le propriétaire pour l’achat de 2 hectares de jeunes épicéas qui bordent le ruisseau. Le but est de retirer ces sapins pour que cette zone puisse se redévelopper naturellement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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